Contrairement à ce que j’ai pu entendre, les hôpitaux de proximité sont une chance pour nos territoires.
Certains hôpitaux locaux, ayant certes un service de chirurgie, mais ne faisant que peu d’actes par mois – deux appendicites et trois vésicules, par exemple –, présentent en fait de véritables dangers pour les patients.
Je m’en suis entretenu avec l’Association des maires de France, et, à cette occasion, j’ai mis le maire qui venait en parler devant ses responsabilités, en lui demandant s’il se ferait opérer d’une pathologie sévère – Dieu l’en préserve ! – dans son hôpital local.
Par ailleurs, je pense que c’est également un bon dispositif pour commencer à décloisonner – c’est une expression que l’on entend depuis bien longtemps – ville et hôpital. L’hôpital de proximité est un endroit où les praticiens, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, peuvent se retrouver : les généralistes pour un suivi de patient dans un cadre médical ou pour des soins de suite et de réadaptation, les fameux SSR ; les spécialistes, venant d’hôpitaux plus importants ou de CHU, pour leur permettre de faire des consultations avancées.
Bien sûr se poseront des questions auxquelles nous n’avons pas encore eu la réponse. Je pense au financement, qui, tout naturellement, est repoussé au PLFSS, ou à la gouvernance, qui sera traitée dans les ordonnances, même si nous ne sommes jamais emballés par ce procédé en tant que parlementaires. En tout cas, selon moi, il serait extrêmement regrettable de supprimer cet article mettant en place cette nouvelle structure, l’hôpital de proximité, qui est très prometteuse.