Madame la sénatrice Cathy Apourceau-Poly, vous m’interpellez tout d’abord au sujet des urgences de Lens. Vous le savez, avant chaque période estivale – c’est le cas également tous les hivers avant l’épidémie de grippe –, je réunis l’ensemble des professions de santé qui vont être impactées par ces difficultés particulières pour préparer la permanence des soins.
Cette réunion aura lieu autour du 15 juin avec l’ensemble des parties prenantes. Jamais aucun hôpital n’a vu son service d’urgences fermé en raison des congés d’été. Vous n’avez donc pas à vous inquiéter pour le service des urgences de Lens.
Vous m’interpellez par ailleurs plus généralement sur les difficultés des urgences. Je l’ai dit, ces services sont aujourd’hui le symptôme d’un système de santé qui dysfonctionne à la fois en amont, par une difficulté d’accès de nos concitoyens aux soins non programmés, et en aval, en raison d’une difficulté d’organisation interne dans les hôpitaux qui nécessite parfois d’opérer des transferts de patients.
Au-delà des mesures d’urgence que je viens d’annoncer en réponse à la question de M. Amiel, je souhaite régler le problème au fond.
Le projet de loi sur lequel vous vous prononcerez tout à l’heure vise à restructurer notre système de santé de façon à faciliter l’accès à des soins de ville non programmés. C’est l’engagement que prendront notamment les professionnels de santé qui intégreront une communauté professionnelle territoriale de santé. Tous les citoyens qui seront couverts par une CPTS pourront accéder à des soins non programmés et les professionnels de ville bénéficieront de financements pour effectuer ces soins, ce qui devrait permettre de dégager du temps dans les services d’urgences.
Sur les problèmes qui se posent en aval, le professeur Pierre Carli et le député Thomas Mesnier ont pour mission de me remettre un rapport sur la refondation de notre organisation des urgences, dans le but de dégager des lits d’aval et de faciliter à l’avenir le travail des professionnels de santé engagés auprès des patients.