Tout d'abord, nos brevets ne portent pas sur les algorithmes en eux-mêmes, mais ils donnent une idée globale de notre classement de l'internet. Ces brevets peuvent tomber un jour dans le domaine public, mais je pense qu'on les aura ouverts bien avant.
L'idée de Qwant est en effet depuis toujours de mettre un maximum d'éléments en open source. Masq est en open source, tout comme l'application Qwant pour mobiles. Tout le front de Qwant est également disponible en open source, ainsi que les indexeurs et les systèmes pour effectuer des graphes. Nous sommes aujourd'hui le moteur de recherche à avoir ouvert le plus grand nombre d'éléments.
Notre seul problème, c'est le classement, car si on choisit l'open source sans avoir parfaitement sécurisé celui-ci, on permet aux spécialistes du référencement de tricher à partir de nos résultats de recherche. C'est un problème qu'on a tous. Cela ne m'empêche pas de vous montrer comment je construis l'ensemble du système ou de vous donner la possibilité de voir nos algorithmes en open source. Cela m'empêche simplement de vous dire comment je fais mon classement et la façon dont sont affichés les résultats.
J'ai proposé de lancer un concours de SEO, ces spécialistes du référencement sur les moteurs de recherche. En octobre-novembre, durant cinq mois, les meilleurs SEO français vont pouvoir tester nos algorithmes, donner des idées et voir si nous avons fait du bon travail pour éviter les spams.
Pour cela, j'ai besoin d'achever la deuxième partie de notre infrastructure...
Quelles données pourraient être soumises au Cloud Act dans le cadre de notre accord avec Microsoft ? Il s'agit de dizaines de milliards de pages internet. Pourquoi sommes-nous sur le cloud Azure et chez Microsoft et non chez OVH ? Microsoft est le deuxième plus grand moteur de recherche de la planète. Il a réalisé son cloud pour son moteur de recherche, avec des technologies spécifiques. C'est pourquoi nous avons passé cet accord inédit, qui garantit à l'Europe un moteur de recherche souverain européen, un accord gagnant pour l'Europe, pour la France et pour Microsoft sur la partie cloud dont j'ai besoin pour indexer le web.
Il n'y a pas la moindre donnée personnelle sur les serveurs de Microsoft. Bien évidemment, ce n'est pas le cas si vous cliquez sur les publicités de Microsoft, mais cela ne dépend pas de nous. Notre accord avec Microsoft nous permet d'avoir un moteur de recherche de taille mondiale, avec nos infrastructures et un complément sur la recherche et l'indexation des pages et des images. Vous nous demandez d'être plus souverains : c'est exactement ce que nous offre cet accord.
On va donc aller au bout et même accélérer les choses afin de vous donner les meilleurs résultats disponibles aujourd'hui sur internet, avec des technologies européennes - la plupart françaises - et des partenariats technologiques comme ceux que nous avons avec l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria).