Intervention de Christian Cambon

Réunion du 3 juillet 2019 à 14h30
Traité sur la coopération et l'intégration franco-allemandes — Adoption d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

Nous devons donc veiller à ce que les accords en cours de négociation préservent solidement notre base industrielle et technologique de défense et garantissent notre liberté d’exporter. C’est fondamental pour notre propre sécurité et pour notre industrie de défense.

L’aide au développement en faveur de l’Afrique est un autre volet essentiel de coopération évoqué par ce traité. Il s’agit d’ailleurs d’un complément indispensable au rapprochement en matière de défense, comme le veut la doctrine désormais bien établie de l’approche globale – défense, diplomatie, développement.

Là encore, aucune nouveauté concrète. Toutefois, nous disposons déjà d’un outil intéressant depuis juillet 2017 avec l’Alliance Sahel.

Il est tout à fait essentiel que l’Allemagne et la France montrent la voie en matière de coordination de ces politiques d’aide publique au développement. Nous dépensons tant d’argent ; il faut le dépenser mieux. En ce domaine, nous n’avons plus droit à l’erreur : l’enjeu du développement africain est crucial pour notre avenir, pour l’avenir de notre continent. Nous serons bien évidemment très attentifs à cette question lors de l’examen du projet de loi de programmation sur l’aide au développement.

En ce qui concerne la clause de solidarité mutuelle, là encore, le traité décline l’existant. Il s’agit de la répétition de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord et de l’article 42-7 du traité de l’Union européenne. C’est une clause de défense mutuelle, une clause symbolique. Formons le vœu de n’avoir jamais à l’utiliser.

La réforme proposée du Conseil de sécurité de l’ONU reprend la position traditionnelle française. Le texte défend la revendication allemande d’obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

Toutefois, nous le savons tous ici, la France soutient une réforme beaucoup plus globale, celle d’un siège permanent non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour de grands pays émergents – je pense au Brésil, à l’Inde et au Japon. Malheureusement, cette réforme est aujourd’hui bloquée.

Que les choses soient bien claires : il ne s’agit en aucun cas de céder à l’Union européenne ou à l’Allemagne le siège français de membre permanent du Conseil de sécurité.

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