Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, c’est un phénomène sans précédent qui s’est abattu le week-end dernier sur les départements de l’Hérault, du Gard et des Pyrénées-Orientales.
Un gros tiers de mon département, soit plusieurs milliers d’hectares, a été touché par des températures supérieures à 45 degrés, avec pour conséquence la destruction totale de parcelles cultivées. La chambre d’agriculture tente d’analyser le phénomène, qui a conduit nos vignes à être comme brûlées au chalumeau. De nombreuses catastrophes sont également à déplorer s’agissant de la production de pommes, de melons et d’abricots. Des élevages de poules ont aussi été affectés et des ruches ont été endommagées.
Madame la secrétaire d’État, c’est tout mon département qui doit faire face à une situation jamais vue à ce jour. Un peu partout, on observe des scènes de désolation.
Plusieurs dispositifs peuvent être mobilisés pour accompagner les exploitants en difficulté. Il s’agit notamment du recours à l’activité partielle pour les salariés, du dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées, de mesures de report de cotisations sociales et de la déduction pour épargne de précaution, la DEP, dont nous aimerions connaître le bilan.
Au-delà, c’est toute une économie qui est mise à mal. Nous espérons que l’état de catastrophes naturelles ou de calamité agricole soit reconnu rapidement.
Toutefois, cette déclaration n’a de sens que si les agriculteurs sont assurés. Hélas, tel est rarement le cas, en raison de coûts prohibitifs. C’est l’instauration d’une véritable assurance récolte qui doit être engagée si nous ne voulons pas la disparition de ce capital français qu’est le vin.
Au cours des quatre dernières années, nous avons subi la grêle, le gel, puis la canicule. Il est temps, madame la secrétaire d’État, que l’on s’occupe des agriculteurs et des viticulteurs. Je rencontrerai M. le ministre de l’agriculture, demain, sur le terrain.