Le directeur de la station de Wallis-et-Futuna La 1ère est M. Gérard Guillaume, un ancien de RFO Martinique ; celui de la station de Nouvelle-Calédonie La 1ère, M. Jean-Philippe Pascal, guadeloupéen et ancien directeur de Guadeloupe La 1ère. Nous avons un pôle outre-mer à la tête des trois stations du Pacifique. Nous travaillons dans la concertation, nous échangeons nos plannings de production, reprenons dans nos grilles de programmes ce qui intéresse nos territoires. Il y a des reprises des compétitions dans les journaux des sports ou des retransmissions en direct. Nous sommes en train d'achever le premier documentaire « Malama tagata » ou « Les hommes torches » co-produit par nos trois stations, une histoire qui se déroule à Wallis-et-Futuna dont on n'entend jamais parler sur les chaînes nationales. Nous réalisons ensemble chaque année un catalogue de notre production documentaire qui représente entre 10 et 15 magazines, diffusés sur nos chaînes, sur France Ô et dans le reste du réseau. Quelquefois, nous proposons des thématiques à des producteurs auxquels nous sommes liés par des relations d'amitié, comme ceux qui produisent « Des racines et des ailes » ou « Thalassa ». Quand ils acceptent, nous mettons notre personnel et le car-vidéo à leur disposition. Avec « Thalassa » en Nouvelle-Calédonie ou à La Réunion - lors des attaques de requins, pour aller au-delà du fait divers et traiter le sujet en profondeur -, avec « Des racines et des ailes » à La Réunion à l'époque où le département demandait le classement de ses cirques à l'UNESCO, nos productions ont enregistré des records d'audience. Ces projets n'ont pu être réalisés que parce que je connaissais les producteurs et les réalisateurs. Il ne faudrait pas que les financements de France Ô ne servent qu'à financer ce type d'émissions où nous proposons la thématique mais ne sommes que le décor. Il faut que nous soyons capables de produire nous-mêmes nos émissions, de faire des documentaires de 52 minutes sur le Tour des yoles ou sur le Heiva qui seraient diffusés sur France 2 et France 3, même en deuxième partie de soirée. Mais pour cela, il faut que les chaînes aient connaissance de nos activités culturelles et de production. Tout ce maillage est à créer. Enlever France Ô, c'est nous condamner à l'errance. Nous serons soumis au bon vouloir des chaînes.