France Ô et les chaînes La 1ère, nous sommes le lien dans les deux sens. Nous produisons à destination de la métropole et des équipes de Malakoff produisent à notre demande. Quand nous réalisons une émission interactive, nous demandons à France Ô d'aller faire des reportages, on les diffuse à la télévision ou à la radio. De chez nous, on appelle la famille en métropole et on met les gens en relation. J'étais à Mayotte quand Kassav a annoncé que des billets gratuits pour son spectacle du Zénith seraient mis à disposition des ultramarins. Nous avons créé un concours local avec un sponsor pour prendre en charge les billets d'avion de deux personnes. Deux Mahorais ont pu faire le voyage. Je voudrais vous citer un second exemple : France 3 avait organisé un concours d'histoire sans penser à associer les outre-mer. J'ai appelé le producteur de l'émission ; une modification leur a permis d'y participer... et c'est un Réunionnais qui a gagné !
Dans la tranche horaire de 5 à 7 heures du matin de France Inter, les auditeurs les plus actifs se trouvent être de La Réunion, grâce au décalage horaire de 2 heures. Ils jouent et ils gagnent ! Bien souvent, des émissions - sur le public ou sur le privé - qui invitent les téléspectateurs à jouer donnent un numéro de sms ; or celui-ci ne fonctionne pas dans les outre-mer ! Pourtant, les impôts de l'outre-mer servent aussi à financer l'audiovisuel public.