Le reportage montrait bien le rôle que vous avez joué entre des populations souvent très pressées de reconstruire et une administration qui imposait des règles pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise. Il illustrait la grande utilité des parlementaires dans des situations difficiles pour apaiser les tensions.
Je suis d'accord avec vous : ce serait une erreur de cantonner l'expression des ultramarins aux questions spécifiques à l'outre-mer. Il faut aussi recueillir leurs points de vue sur les débats nationaux ; nous le faisons de temps en temps, peut-être pas suffisamment - je vous l'accorde.
S'agissant du grand débat national, Emmanuel Macron a reçu, il y a une dizaine de jours, les élus d'outre-mer à l'Élysée. Nous avons diffusé une interview d'une élue d'outre-mer en amont, et organisé un débat le lundi suivant. Nous avons ainsi pu relayer le regard des outre-mer. Vous avez raison, les élus ultramarins doivent aussi être présents dans les débats généraux : nous devons être vigilants et sans doute avons-nous encore quelques progrès à faire.
Il faut aussi que les sénateurs invités en plateau dans nos émissions soient disponibles, ce qui, pour des raisons tout à fait objectives, est moins souvent le cas pour les élus ultramarins. Nous devons être attentifs à vous solliciter, car il est intéressant, sur un projet lié à l'économie, à la société ou à la santé, d'avoir un regard sur ce qui se passe non seulement à Dunkerque, mais aussi en Guadeloupe, en Martinique ou ailleurs. Nous le faisons un peu dans la matinale et notre journal des territoires inclut les outre-mer. Mais nous pouvons encore progresser.