Intervention de Annick Billon

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 20 juin 2019 : 1ère réunion
Les enjeux du prochain g7 : quelle dynamique mondiale en faveur de l'égalité femmes-hommes et des droits des femmes et des filles

Photo de Annick BillonAnnick Billon, présidente :

À quelques semaines du sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays du G7, qui aura lieu à Biarritz en août prochain, notre délégation ne peut que se féliciter que la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes constitue l'un des thèmes prioritaires de la présidence française, dans le sillage des orientations définies en 2018 par la présidence canadienne, à laquelle il faut rendre hommage. Nous savons quelle a été l'implication du Premier ministre Justin Trudeau pour que le précédent G7 soit placé sous le signe de l'égalité femmes-hommes.

Entre autres orientations destinées à créer une dynamique mondiale pour l'égalité, je voudrais plus particulièrement rappeler la déclaration de Charlevoix sur l'éducation de qualité pour les filles, les adolescentes et les femmes dans les pays en développement. Ce document attache une importance cruciale à l'éducation, et il faut le saluer.

Nous partageons cette conviction : je rappelle que notre délégation a pris l'initiative d'une résolution, adoptée par le Sénat à l'unanimité le 14 mars 2019, pour soutenir la lutte contre le mariage des enfants, les grossesses précoces et les mutilations sexuelles féminines. La dernière recommandation de cette résolution appelle notre Gouvernement à faire en sorte « que la diplomatie française continue à mettre l'accent sur le caractère crucial de l'accès à l'éducation pour toutes les filles, soit particulièrement attentive au sort des fillettes, des adolescentes et des femmes dans les régions en crise et mette à profit la présidence française du G7 pour faire avancer cette cause décisive ». C'est pour nous une certitude : en empêchant les fillettes et les adolescentes d'aller à l'école, les violences liées au mariage des enfants et aux grossesses précoces entravent l'autonomie des femmes, aggravent leur précarité économique et en font des proies désignées pour les prédateurs, a fortiori dans les zones de conflit. Cette réunion est donc le prolongement naturel de récents travaux de la délégation aux droits des femmes.

Par ailleurs, notre délégation est particulièrement engagée pour soutenir les associations et ONG qui, en France et partout dans le monde, sont des actrices incontournables de la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes et du combat contre les violences faites aux femmes et aux filles. Nous appelons donc régulièrement le Gouvernement à leur attribuer les moyens nécessaires à la conduite de leurs missions et à faire en sorte que ces moyens ne souffrent pas de la contrainte budgétaire.

C'est donc pour nous une satisfaction particulière de voir que la société civile est étroitement associée au G7, plus particulièrement en ce qui concerne les droits des femmes et des filles, à travers le Women seven. Son sommet de mai dernier, à l'Unesco, a incontestablement été un temps fort de la présidence française. Je souhaite donc très chaleureusement la bienvenue aux participants à notre table ronde de ce matin et je les remercie de s'être rendus disponibles pour venir vers nous.

Je me félicite, Mesdames et Messieurs, de retrouver parmi vous des personnalités connues de notre délégation et j'espère que celles qui sont aujourd'hui au Sénat pour la première fois deviendront des interlocutrices fidèles de nos travaux.

Je donne sans plus tarder la parole à Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada à Paris, qui va nous parler de l'initiative du Canada en faveur de l'égalité femmes-hommes lors du G7 de 2018 et des attentes du Canada pour le suivi de l'acquis de 2018. À cet égard, il serait intéressant que vous nous indiquiez, Madame l'ambassadrice, comment s'est déroulé le passage de relais entre la présidence canadienne et la présidence française en ce qui concerne les thématiques liées aux droits des femmes.

Madame l'ambassadrice, vous connaissez particulièrement bien ce sujet puisque vous avez assuré la coprésidence du conseil consultatif sur l'égalité des sexes mis en place par Justin Trudeau pour que le G7 puisse bénéficier de l'expertise de spécialistes. Cette méthode a d'ailleurs été reprise par la France. J'ajoute que Mme Hudon est accompagnée de Marc Berthiaume, responsable des relations politiques et parlementaires à l'ambassade du Canada.

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