La volonté d'intégrer les problématiques féministes aux débats du G7 a été impulsée par le Canada : nous vous remercions, Madame l'ambassadrice, d'avoir ouvert la voie. Des engagements doivent effectivement être pris et des lois votées pour assurer l'égalité entre les femmes et les hommes. Au-delà des annonces, il convient de s'assurer de l'affectation effective des financements aux projets et de l'efficacité concrète de ces derniers en matière de lutte contre les inégalités.
Nous écoutons Grégoire Théry, membre du Conseil consultatif pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Notre délégation vous avait reçu lors de la préparation de l'examen de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, mais aussi, au titre du Mouvement du nid, en 2013 et en 2014. En février 2016, vous êtes venu au Sénat accompagné de Nadia Murad, rescapée de Daech, dont la notoriété était alors moindre. Nous vous sommes reconnaissants de nous avoir permis d'entendre son témoignage dans le cadre de nos travaux relatifs à la traite des êtres humains et à l'apport de la laïcité aux droits des femmes.
Le Conseil consultatif pour l'égalité entre les femmes et les hommes a été mis en place en France pour prolonger l'expertise de son homologue canadien de 2018. Il a pour mission de transmettre des propositions concrètes dans la perspective du sommet de Biarritz concernant l'apport de la loi à l'égalité entre les femmes et les hommes. Il s'agit d'identifier les lois les plus favorables aux femmes et de soumettre le bouquet législatif ainsi collecté aux États du G7 pour que chacun s'engage à adopter au moins une loi figurant au recueil.