Merci pour ces interventions passionnantes. Avons-nous eu un retour de l'administration américaine après les propos de Donald Trump ? Se mettre autour de la table à Biarritz après le veto américain risque d'être compliqué.
Je crains que demander des moyens pour des associations qualifiées explicitement de féministes n'attise les peurs. Nous sommes hélas entourés d'autorités politiques largement masculines. Mon parti, de droite, plutôt conservateur, a tendance à moquer les féministes de service. Il faut montrer que ce sont les actions de protection des femmes, plus que l'action politique féministe, que nous soutenons.
Je vous rejoins sur l'attribution de ces 120 millions d'euros aux associations du sud. Je partage également les propos de M. Théry sur la diplomatie féministe. Un membre du G7 devrait se rendre en Tunisie pour saluer le rôle joué dans la révolution politique et culturelle du pays par les femmes, qui devraient pouvoir être reçues de la même façon qu'un chef d'État. En Afrique plus largement, ce sont souvent les femmes qui portent les projets économiques d'envergure... Bref, portons le débat au-delà des problèmes d'asservissement.
Nous n'avons guère parlé d'égalité salariale - or il reste du chemin à accomplir en la matière.
Personne n'a évoqué notre secrétaire d'État aux droits des femmes - que notre délégation, depuis deux ans, n'a toujours pas réussi à recevoir... Y a-t-il dans les autres pays du G7 une forme de secrétariat d'État aux droits des femmes ? Quel rôle jouent-ils pour préparer le G7 et porter toutes ces recommandations ?
Une anecdote enfin à propos du ministère de la Justice : alertée sur l'insalubrité des quartiers des femmes à Fleury-Mérogis, j'ai saisi le ministère, qui ne m'a pas répondu. Je me suis rendu compte sur place que les conditions de détention méconnaissaient les droits de l'Homme, ce qui est très choquant.