Ce sont indiscutablement les États-Unis qui ont, en mai, bloqué la résolution faisant mention de la santé sexuelle et reproductive des femmes. C'est d'autant plus un sujet d'inquiétude qu'en 2020, le G7 se tiendra aux États-Unis et le G20 en Arabie saoudite ! Nous n'obtiendrons donc rien du tout sur les droits des femmes l'an prochain au plan multilatéral, mais cela ne doit pas freiner les avancées bilatérales. Il est ainsi d'autant plus important que la France parvienne à obtenir des avancées politiques rapidement.
Nous nous sommes également interrogés sur l'usage du mot « féministe », mais il est repris au plus haut sommet de l'État, par le Président de la République et la secrétaire d'État eux-mêmes. Nous le revendiquons depuis plusieurs années, car il dit bien l'action des associations qui travaillent tous les jours auprès des femmes victimes de violence ou vulnérables. Le financement de la protection des femmes passe nécessairement par les associations féministes, qui sont porteuses d'un changement structurel des rapports de pouvoir au sein de la société. Le Women 7 se déclare ainsi féministe, sans l'ombre d'une hésitation !
Comme M. Théry, je crois fondamental de construire une diplomatie féministe à travers tous les secteurs : politique de défense, commerce international, lutte contre le terrorisme, etc.
L'égalité salariale fait partie de nos recommandations. Nous l'avons exprimée lors du G7 social, début juin. Les prochains G7 devront être exemplaire en la matière.