L'important n'est pas simplement d'avoir plus d'espace mais également de savoir ce que l'on dit de l'outre-mer, comment on le dit et qui le dit. Le référendum en Nouvelle-Calédonie a été un bon exemple de la coordination qui prend forme au sein du groupe, un test de notre capacité à travailler ensemble. Un an avant le référendum du 4 novembre, les directions de Nouvelle-Calédonie La 1ère et de l'information (France info, France 2, France 3 et France Ô) se sont coordonnées. Cela s'est traduit par l'immersion dans la rédaction de Nouméa de plusieurs journalistes de France 2 et de France 3. Les équipes de reportage étaient mixtes : le reporteur de France 2 travaillait avec un cameraman de chez nous ; il montait son sujet dans nos locaux en discutant avec nos équipes. Nous avons connu des équipes parisiennes qui débarquaient chez nous pour raconter les pires côtés de nos territoires. Une page spéciale de 3 heures a été diffusée sur France info, ainsi qu'une journée spéciale sur France Ô, après la diffusion de notre soirée électorale. Une couverture en temps réel a été mise en place sur les fils d'actualité de Franceinfo.fr et la1ere.fr. Nous avons parlé de la Nouvelle-Calédonie, et pas uniquement à travers le prisme de ce qui ne va pas mais pour expliquer que ce scrutin, au-delà des aspects locaux, était une partie de l'histoire de France qui s'écrivait. Lors de la soirée électorale, nous avons fait la démonstration de notre capacité à construire une nouvelle façon de travailler ensemble. À chaque fois que nous apprenons quelque chose, nous le consolidons et essayons de l'utiliser lors d'un événement ultérieur. Ainsi, notre expérience en Nouvelle-Calédonie a été utile pour gérer la crise des gilets jaunes à La Réunion. Nous avons fonctionné de la même façon avec France 2, France 3 et France info : c'est une journaliste de La Réunion qui a fait les duplex pour le 20 heures de France 2. Nous cherchons à être reconnus comme les experts de nos territoires.