Nous avons le sentiment que le calendrier qui avait été indiqué n'a pas été respecté. La concertation a été escamotée et la décision hâtive. Entre le moment où les projets ont été évoqués et la sentence du 9 juillet, le temps du débat n'a pas eu lieu. Nous savons ce que le Gouvernement veut supprimer et avons du mal à cerner l'alternative évanescente qui nous est proposée. On nous demande de lâcher la proie pour l'ombre.
Sauf si la législation change sur des points importants, notamment en ce qui concerne l'éligibilité aux financements du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), nous craignons que la disparition d'une chaîne hertzienne comme France Ô ait mécaniquement des répercussions sur la capacité des producteurs de monter les financements de leurs projets et de continuer à fournir les chaînes La 1ère.
Devant le groupe de travail, Mme Delphine Ernotte-Cunci a annoncé vendredi dernier la fermeture des plateaux de Malakoff. Cela a été une mauvaise surprise et je me demande ce que cela préfigure. Compte tenu de l'injonction qui a été faite à France Télévisions de réduire sa voilure, de la mise sur la table par la direction de la procédure de rupture conventionnelle collective, avec l'objectif de faire disparaître 1 000 postes sur 9 000 d'ici 2022, les établissements qui ont des projets de développement auront peut-être plus de facilités à conserver leurs emplois que ceux qui - comme le nôtre, avec la disparition d'une chaîne - sont dans une phase de réduction des activités.