À la CGT, nous estimons que les quotas sont indispensables pour assurer la visibilité des outre-mer. Nous attendions la nomination du nouveau président du CSA pour lui demander d'exiger des quotas, non pas d'une manière globale mais sur la journée qui pourrait être, par exemple, découpée en six tranches, avec des quotas pour chacune d'entre elles. Leur respect devra faire l'objet d'une évaluation afin de contraindre France Télévisions à respecter cette visibilité.
Il faut également que les outre-mer n'apparaissent pas uniquement sous l'aspect du tourisme mais aussi dans des programmes généralistes ou qui traitent du social, dans des programmes de fiction... Il faut que, dans les éditions des journaux télévisés, quand on parle d'une petite ville, elle ne soit pas seulement choisie dans l'hexagone. La thématique de la pêche peut, par exemple, être abordée au travers du prisme des sargasses. Les outre-mer ne doivent pas être évoqués uniquement lorsqu'il s'y produit des faits graves. Nous disposons de magazines de société qui tournent autour des outre-mer. Ils pourraient être repris sur les chaînes nationales. Si nous produisions davantage, Malakoff deviendrait le fournisseur de programmes des chaînes nationales. De ce fait, nous en revenons à la problématique du CNC évoquée par M. Givodan.
France Télévisions a pour projet de mettre en place une plateforme Salto qui permettra de diffuser en direct les 9 stations La 1ère d'outre-mer. Il nous faut la garantie que ces flux soient disponibles gratuitement pour l'hexagone. À l'heure actuelle ils arrivent en direct à Malakoff. Nous pourrions les diffuser sous réserve d'un accord avec les fournisseurs d'accès. Aujourd'hui, de l'hexagone, je peux voir les directs de France 3 Corse ou France 3 Bretagne via mon fournisseur d'accès. Le problème est que le service n'est pas gratuit. Nous manquons à notre mission de service public.
En résumé, pour nous, la visibilité des outre-mer repose essentiellement sur trois points : des quotas, la possibilité pour Malakoff de fournir les chaînes nationales en programmes et rendre les flux des premières accessibles gratuitement sur l'hexagone, via une plateforme numérique ou le réseau hertzien.