Intervention de Henri Hélie

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 21 janvier 2019 : 1ère réunion
Représentation et visibilité des outre-mer dans l'audiovisuel public — Déplacement au siège du pôle outre-mer de france télévisions

Henri Hélie, représentant syndical de la CGC :

Je suis journaliste et j'ai été amené à interviewer certains d'entre vous. Je voudrais vous donner un autre exemple. Le 3 février 2017, il y a eu les attentats au Carrousel du Louvre. Nous étions une cinquantaine de télévisions, de toutes les nationalités. Je me trouvais entre deux collègues de France 2 et de TF1 qui me connaissaient bien. Ils m'ont demandé pourquoi je me trouvais là. Quand je leur ai expliqué que, parmi les quatre militaires de la force Sentinelle présents sur les lieux, il y avait un ultramarin, tous deux m'ont interrogé : « C'est quoi un ultramarin ? ». Je mets au défi Mme Delphine Ernotte-Cunci de faire changer les mentalités sur France 2 et France 3. Je suis moi-même un ancien de ces chaînes. Aucun chef de service, aucun rédacteur en chef ne diffusera des sujets sur l'outre-mer. Il n'y a que nous qui connaissons nos neuf spécificités. Nous avons voyagé, nous avons fait des reportages dans ces territoires. Il faut qu'il y ait un ouragan Irma ou des mouvements sociaux pour que les gens de France 2 et de France 3 aillent dans les outre-mer. Comme à Mayotte ou en Guyane, ils n'y vont que quand ça pète !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion