Sur le calendrier, je rappelle que la demande du Gouvernement est la fermeture des canaux hertziens en 2020. Nous avons travaillé avec les équipes sur cette question. Nous avons des calendriers qui sont plus proches des calendriers scolaires - septembre à septembre - que des calendriers administratifs calés sur l'année civile. Nous avons donc pensé qu'il serait préférable de fermer non au 1er janvier 2020 mais à la pause estivale pour enclencher une rentrée télévisuelle différente en 2020. Pour France 4 comme pour France Ô le calendrier est celui d'une extinction du canal hertzien mi-2020. C'est pourquoi nous mettons tous nos efforts sur l'amélioration de l'offre numérique en 2019 pour avoir le temps d'un recouvrement nécessaire entre l'offre linéaire traditionnelle et l'offre numérique et pouvoir faire monter en puissance l'offre numérique.
Concernant Malakoff, je connais l'inquiétude particulière des salariés. Ce que je voudrais dire en préambule, c'est que ces salariés sont des salariés de France Télévisions : il n'y a pas d'autre structure juridique au sein de notre maison - à part nos succursales. Il n'y aura pas plan social à Malakoff. En revanche, je suis en train de préparer une rupture conventionnelle collective qui ouvrira une capacité de départ volontaire à tous les salariés de cette maison, ceux de Malakoff comme ceux de Vanves. Nous aurons évidemment une attention particulière quand il s'agira par exemple de constituer le pôle programmes ultramarins : nous nous tournerons évidemment vers Malakoff car c'est là que réside aujourd'hui la compétence ultramarine.
Concernant le site même, nous n'avons pas prévu de changement. Il y a cependant des tas de sites que nous vendons pour améliorer nos finances : pour l'instant Malakoff n'en fait pas partie ; peut-être en sera-t-il autrement un jour, et ce pour des raisons d'économies sur l'immobilier. Nous essayons de rassembler au maximum les gens sur le site central à Paris, la maison de France Télévisions.
Sur la production dédiée, comment peut-on la garantir ? Cela est audité extrêmement précisément par les instances qui nous surveillent, le CSA, la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, la commission de la culture du Sénat et le conseil d'administration qui a à connaître par le menu de tous les investissements en création. Par ailleurs, en matière de production, nous avons un sous-comité des engagements, émanation du conseil d'administration qui valide ou non les projets d'investissements conséquents. Tout cela est extrêmement transparent, il n'y a aucun mystère dans la manière dont nous dépensons l'argent en programmes au sein de France Télévisions.
Concernant la production dédiée et l'appel aux financements du CNC, dans la mesure où il n'y aura plus forcément de canal hertzien traditionnel associé aux productions ultramarines, c'est un sujet que nous n'avons pas encore traité. Il faudra que nous l'abordions avec le CNC pour essayer de trouver une solution. Il est vrai que cela peut être un problème pour certains producteurs ultramarins.
Sur les chiffres de rattrapage numérique, nous ne les avons pas ici mais pouvons vous les faire parvenir.