Cet amendement vise à insérer la nutrition dans la protection et la promotion de la santé maternelle et infantile. Étant donné l'ampleur de l'épidémie d'obésité, il convient d'ajouter la nutrition dans le champ des mesures de prévention en direction des futurs parents et enfants.
On ne le dira jamais assez, manger sainement n’est pas naturel. Hier, les enfants buvaient de l’eau à la table familiale, aujourd’hui, c’est le Coca-cola qui tend à devenir la norme dans les foyers.
Le surpoids est la conséquence d’une association multifactorielle de déséquilibres génétiques, hormonaux et comportementaux. Toutefois, la modification des modes de vie explique en grande partie l’épidémie actuelle d’obésité.
Selon les recommandations des organismes internationaux – l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé – un régime équilibré devrait se composer, au maximum, d’environ 30 % de graisses et de 10 % de sucre.
Or, de nos jours, près de 40 % de l’énergie ingérée quotidiennement par un Français provient de corps gras et la part du sucre dépasse les 17 %. Dans le même temps, la consommation de fruits a baissé de 17 % au cours des quarante dernières années. Celle de légumes a chuté de 40 %.
Une enquête diligentée par le ministère en 2007 montre que près de la moitié des enfants, 47 %, souhaitent consommer les produits mis en avant par les publicités.
En outre, 91 % d’entre eux déclarent obtenir ce qu’ils ont demandé auprès de leurs parents. On peut donc voir ici le rôle joué par l’information, même intéressée.
Face à cela, il faut actionner tous les leviers en matière de nutrition. Tel est l’objet de notre amendement.
Si vous le permettez, monsieur le président, je présenterai également les amendements n° 829 et 830.