Je tiens à défendre cet amendement, car beaucoup de nos compatriotes doivent être attentifs à la présence d’acides gras trans dans les produits alimentaires qu’ils consomment, en particulier ceux qui ont une tendance à l’hypercholestérolémie. Cet amendement vise donc à prévoir la mention de cette présence dans les produits de l’industrie agro-alimentaire.
En effet, malgré les recommandations émises en 2005 par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l’AFSSA, rien n’a véritablement été fait depuis. L’agence avait plaidé pour la réduction de l’utilisation de ces acides pour trois raisons majeures.
Tout d’abord, les effets préjudiciables des graisses insaturées trans sont mieux établis que ceux de nombreuses autres substances alimentaires.
Ensuite, des doses très faibles de graisses insaturées trans accroissent de manière significative le risque de maladies cardiaques.
Enfin, ces graisses peuvent être remplacées facilement. La limitation de leur emploi dans l’industrie alimentaire et les restaurants serait peu coûteuse et sans effet significatif sur le goût des aliments. Cela a été démontré dans un certain nombre de pays, notamment au Danemark et au Pays-Bas.
L’adoption de cet amendement permettrait d’envoyer un signe de la volonté des parlementaires, comme nous l’avons fait, par exemple, pour la consommation de produits frais.