Le bisphénol A est un produit chimique perturbateur endocrinien dont le rôle est pointé dans de nombreuses maladies telles que l’obésité, les cancers du cerveau, du sein et de la prostate, le diabète, l’infertilité, les dysfonctionnements thyroïdiens ou les troubles du comportement tels que l’hyperactivité.
Le bisphénol A est notamment présent dans certains récipients alimentaires : les biberons, les plats pour micro-ondes, les revêtements de boîte de conserve, entre autres. Lorsque ce type de récipients est utilisé pour réchauffer une denrée alimentaire, des traces de bisphénol A se retrouvent dans les aliments.
À la suite des résultats concordants de nombreuses études, les principaux fabricants américains de biberons ont arrêté la vente des produits incriminés.
Au nom du principe de précaution, le Canada a interdit, en octobre dernier, l’utilisation du bisphénol A dans les plastiques alimentaires.
En France, le réseau Environnement Santé a lancé une campagne d’information du public sur les produits pouvant présenter un danger.
Mercredi, le groupe « santé et environnement » de l’Assemblée nationale a travaillé jusqu’à vingt heures trente sur ce sujet et s’est dit « particulièrement préoccupé ».
Nous ne devons pas attendre une nouvelle catastrophe sanitaire pour réagir : il faut interdire l’utilisation du bisphénol A dans les conditionnements alimentaires, dans les produits conçus pour nourrir les enfants en bas âge, dans les récipients réutilisables pour aliments et boissons.
Madame la ministre, vous avez tenu des propos rassurants en vous appuyant sur une étude de l’AFSSA, mais je vous rappelle que j’ai, dans une question écrite, attiré votre attention sur les liens professionnels ayant existé entre certains experts mobilisés pour cette étude et les fabricants d’emballages doublés de bisphénol A.