Vous l’aurez compris, j’ai cité Édith Piaf à dessein.
La France et le Canada, amis et voisins, sont résolument condamnés à trouver une solution négociée et mutuellement satisfaisante. Le Canada persiste à nier l’évidence et à refuser tout dialogue avec la France concernant le plateau continental, alors même qu’« il n’a pas hésité à trouver des solutions intelligentes avec d’autres États et partenaires en la matière », comme le rappelait Annick Girardin, députée à l’époque et actuelle ministre des outre-mer. À ses côtés, j’avais défendu la demande par la France de l’extension du plateau continental de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Depuis 2014, il ne s’est pas passé grand-chose, ce que je regrette. Sont toutefois intervenues les négociations sur l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, le CETA, pour lequel le Canada avait fondamentalement besoin de l’accord diplomatique et du soutien de la France. Si je me réjouis de l’amitié naissante entre MM. Trudeau et Macron, qui sont à tu et à toi dans les conférences de presse, attitude extrêmement symbolique, j’ai le sentiment que, en matière de souveraineté, la France se couche en permanence devant les Anglo-Saxons, en l’occurrence devant le Canada.
Le général de Gaulle, qui doit se retourner dans sa tombe, affirmait que nous entrerions comme convenu dans le Marché commun, mais debout. Or, aujourd’hui, j’ai l’impression que nous sommes couchés face au Canada.
Vous venez de valider le CETA, …