Intervention de Laurent Hénart

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 9 juillet 2019 à 9h00
Audition de M. Laurent Hénart candidat proposé par le président de la république aux fonctions de président du conseil d'administration de l'établissement public de l'état dénommé voies navigables de france vnf

Laurent Hénart, candidat proposé par le président de la République aux fonctions de président du conseil d'administration de l'établissement public de l'État dénommé Voies navigables de France :

La part attendue de l'hydroélectricité n'a pas été, pour l'heure, évaluée par l'établissement. Si la loi incite à son développement, les études estimant son rendement n'ont pas encore été conduites sur l'ensemble du réseau. Ce sera l'un des objectifs du travail avec les régions et les agences de l'eau. Le développement de l'hydroélectricité sur le réseau ne doit pas compromettre la gestion de la ressource hydraulique, qui reste une mission prioritaire. Sur Seine-Nord-Europe, VNF se veut partenaire de l'opérateur de construction et exploitera directement cet ouvrage, une fois livré.

Le directeur général a déjà des échanges avec la direction générale de la Commission européenne en charge des transports. Pour ma part, je souhaite mobiliser les commissions européennes respectives des deux assemblées pour qu'elles nous aident à bâtir un relationnel stable, avec les membres de la future Commission et les députés européens qui s'investissent dans notre secteur. Ainsi, le président doit être en appui de la direction générale sur ces relations publiques constantes et assidues, qui font d'ailleurs souvent défaut à la France dans le cadre européen.

Un chiffre sur la dé-navigation : l'automatisation et la numérisation relative à la gestion des ressources hydrauliques peuvent induire l'économie de 400 à 500 postes. Ainsi, une ambition de modernisation du réseau s'avère plus vertueuse et efficace que l'identification des éventuels tronçons non navigables. Avec une telle politique, on peut même aller à l'encontre de la volonté des acteurs économiques et des élus, je pense par exemple au Canal des Vosges, où les entreprises souhaitent réinvestir la voie d'eau. Pour ma part, j'ai toujours trouvé ce concept de dé-navigation arithmétiquement intéressant, mais opérationnellement inutile. On éteint vite la lumière mais elle est beaucoup plus lente à rallumer.

Sur la dimension fluviale dans les plans de mobilité, notre établissement est tout à fait d'accord pour mettre en avant ce sujet. Le Sénat y a pris sa part et nous comptons sur votre vigilance. Les plans de mobilité combinée ont vocation à se développer, en impliquant les régions dans le cadre des schéma régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet) autant pour les réseaux à grand gabarit que les réseaux type Freycinet. Restera le sujet, abondamment abordé dans cette Assemblée lors des débats sur la LOM, de la modernisation des flottes et d'une offre de bateaux adaptable.

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