Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 17 juillet 2019 à 15h00
Énergie et climat — Article 1er quinquies

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Ademe, est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1991, exerçant des missions fondamentales en matière d’énergie et d’environnement.

L’Ademe mène des actions, en particulier, dans les domaines de la prévention et de la lutte contre la pollution de l’air, de la prévention de la production de déchets, du réaménagement et de la surveillance de certaines installations de stockage de déchets ultimes, de la réalisation d’économies d’énergie et de matières premières et du développement des énergies renouvelables, notamment d’origine végétale. Sans oublier le développement des technologies propres et économes et la lutte contre les nuisances sonores.

Vouloir élargir les missions de cet établissement à la lutte contre le réchauffement climatique nous paraît une pure déclaration d’intention, pour deux raisons.

D’une part, l’ensemble des missions assignées à l’Ademe participent déjà à la lutte contre le réchauffement climatique, notamment toute l’action menée par cet établissement contre la pollution de l’air.

D’autre part, cet élargissement des compétences de l’Ademe se fait à moyens constants, des moyens contraints, puisque l’Ademe n’échappe pas à la cure d’austérité menée au sein du ministère de l’écologie.

Ainsi, à l’horizon de 2022, de nombreux postes seront supprimés pour la transition écologique : 500 à Météo France, 500 autres au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, le Cerema, 200 dans les six agences de l’eau nationales et 75 à l’Ademe.

Comment celle-ci pourrait-elle faire plus contre le réchauffement climatique avec 75 postes en moins et des finances en berne ? Avec cet article, nous sommes, une fois de plus, confrontés à des déclarations d’intention à peu de frais et contradictoires avec les politiques de diminution de l’action publique menées y compris, madame la ministre, au sein du ministère que vous dirigez désormais, un ministère qui paie un lourd tribut aux politiques austéritaires.

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