Intervention de Jacqueline Gourault

Réunion du 6 juillet 2010 à 9h30
Questions orales — Délocalisation de l'entreprise produits céramiques de touraine

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Le sud du département du Loir-et-Cher a beaucoup souffert, ces dernières années, de nombreuses fermetures de sites industriels. Je rappelle pour mémoire la fermeture de l’usine de Matra, à Romorantin et, concernant l’industrie de l’armement, celle d’un site de GIAT-Industries, à Salbris.

L’activité de production de céramiques est implantée depuis plus d’un siècle dans le Loir-et-Cher, en raison notamment de la présence de zones argileuses. Chacun ici connaît les céramiques de Selles, très utilisées pour les équipements sanitaires.

C’est à Selles-sur-Cher que, en 1919, PCT a vu le jour, initialement une entreprise familiale, respectueuse de ses salariés. Mais, depuis l’an 2000, c’est le groupe finlandais Sanitec qui en a repris les rênes, avec, pour conséquence, la perte de près de 200 emplois en dix ans, et le transfert progressif d’une partie du matériel de production à l’étranger.

Aujourd’hui, l’entreprise est confrontée à une délocalisation totale, avec un transfert de la production en Italie et en Pologne et, par conséquent, le licenciement des 118 salariés restants.

Pourtant, selon les représentants des salariés, les carnets de commandes sont pleins et les budgets équilibrés.

De plus, les salariés et leurs représentants sont traités de façon désinvolte et irrespectueuse : on propose le reclassement en Pologne ou en Italie, et pour des salaires absolument dérisoires ; on transmet tardivement aux représentants des documents, et en anglais...

Ayant notamment participé, en avril dernier, à une réunion organisée par la mairie de Selles-sur-Cher, qui soutient ces salariés, ainsi que la direction locale, je souhaiterais savoir, monsieur le secrétaire d'État, ce que vous pouvez faire, ce que vous comptez faire pour empêcher cette délocalisation et obtenir le maintien de ces 118 emplois directs et des dizaines d’emplois qui seraient indirectement touchés si le site fermait.

Je sais que l’État ne peut pas tout faire, mais cet exemple est emblématique. Une telle situation mériterait que l’État se penche un peu plus sur cette question des délocalisations.

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