Je n’avais pas prévu d’intervenir, mais ce débat est tellement riche, intéressant et important pour l’avenir que je dirai quelques mots.
S’agissant des centrales à charbon, je suis favorable à la fermeture de celle de Gardanne. Cela ne fait pas débat ; c’est une question environnementale. On sait bien où se déversent malheureusement les boues rouges. Il faut sauver l’environnement et la mer : ce n’est pas quand tous les poissons auront disparu qu’il faudra se demander pourquoi nous ne l’avons pas fait plus tôt !
Certes, nous sommes tiraillés, nous sommes entre deux eaux, si je puis dire. Gardanne fait partie de notre histoire, de notre histoire ouvrière notamment, de notre patrimoine. Il faut l’entendre. Plusieurs générations y ont travaillé, et les habitants de Gardanne ont fait le choix de vivre dans cette ville en ayant à l’esprit toutes les contraintes liées à la présence de cette centrale à charbon. Aussi, ils comprendraient mal qu’on leur dise que tout s’arrêtera demain sans que rien ait été préparé.
L’État doit donc accompagner ce processus, d’autant qu’il est en capacité de le faire. Je crois à la force de l’État, à celle de la République. L’État ne peut laisser les collectivités, pour lesquelles c’est plus compliqué, se démener seules. Chaque fois que l’État s’est impliqué dans ce genre de situation, les choses ont fonctionné. Plus que des reproches, c’est donc un appel au secours que nous adressons à l’État.