Mme la secrétaire d’État ayant évoqué le Grenelle de l’environnement, auquel, bien évidemment, je souscris, je souhaite lui répondre sur ce point.
Malheureusement, les décisions seront contraires au Grenelle de l’environnement, puisqu’elles auront pour résultat de faire subir de nouvelles nuisances à une population auparavant épargnée, sans pour autant supprimer la gêne actuelle subie par les populations déjà victimes des nuisances dues aux atterrissages.
Par ailleurs, l’allongement systématique du temps de vol pour chaque avion augmentera la consommation de kérosène d’environ 5 000 tonnes par an, ce qui se traduira par une augmentation des prix, mais, surtout, de la quantité de CO2 émis, qui pourrait atteindre, selon les estimations, plus de 15 000 tonnes par an.
Tout cela est malheureusement bien contraire aux engagements pris lors du Grenelle de l’environnement et au premier objectif de la convention sur les engagements pris par le secteur du transport aérien dans ce cadre, signée le 28 janvier 2008, qui est relatif à la réduction des émissions de gaz carbonique et leur impact sur le changement climatique.
Je tiens également à redire l’insatisfaction qui est la mienne, encore ce matin. Ce sentiment est d’ailleurs partagé par l’ensemble des élus de l’Essonne concernés et les associations qui représentent les habitants.
Je souhaite que, d’ici à septembre, les propositions très pertinentes qui ont été faites soient entendues, réellement étudiées, afin d’aboutir à une vraie concertation technique.
Ainsi, la commission consultative de l’environnement de l’aéroport d’Orly, prévue, semble-t-il, pour l’automne, conformément au calendrier que vous venez d’évoquer, madame la secrétaire d’État, aura ainsi à sa disposition la totalité des éléments nécessaires pour prendre sa décision.
Si les responsables de la DGAC refusent de prendre en compte ces propositions, la décision de la CCE d’Orly ne pourra pas s’appuyer sur ces éléments techniques, lesquels complètent l’indispensable concertation avec les élus.
Je vous remercie cependant de votre réponse, madame la secrétaire d’État, et vous prie de bien vouloir transmettre à votre collègue les éléments principaux de notre échange.