Le Gouvernement partage bien sûr l’objectif de déployer l’ensemble des moyens pertinents pour améliorer la performance énergétique des logements, en particulier pour mettre fin aux passoires thermiques.
À cet effet, l’article 3 bis permet effectivement, dans les zones tendues soumises à un encadrement des loyers, en application de l’article 18 de la loi du 6 juillet 1989, que les adaptations qui sont accordées dans ces zones en cas de travaux ou de sous-évaluation ne soient possibles que lorsque le logement est suffisamment performant d’un point de vue énergétique.
Les différents amendements qui sont présentés ici visent à soumettre l’ensemble des passoires énergétiques à un plafonnement ou bien à un mécanisme d’encadrement et présentent de ce fait un fort risque d’inconstitutionnalité, en ce qu’ils portent atteinte au droit de propriété et à la liberté contractuelle.
Je rappelle que le Conseil constitutionnel a eu l’occasion de préciser l’ensemble des garanties qui doivent s’attacher à un tel encadrement. Elles ne sont pas réunies ici.
Je demande donc le retrait de ces amendements ; à défaut, j’émettrais un avis défavorable.