Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le sénateur Patrice Joly, Mme Élisabeth Borne ne pouvant être présente, elle m’a chargée de vous répondre.
Le retard exceptionnel du 27 juin dernier, que vous mentionnez à juste titre, est dû à la succession de deux incidents graves : un accident de personne en région parisienne, qui a bloqué le départ du train pendant trois heures, puis un arrachement de la caténaire près de Montargis à la suite d’une mauvaise manipulation du conducteur du train précédent.
Bien évidemment, les passagers ont été ravitaillés en eau et en repas, ils ont été pris en charge de façon spécifique à leur arrivée à Clermont-Ferrand et recevront une compensation à hauteur de 200 % du prix du billet.
Je mesure néanmoins que des efforts restent à faire s’agissant de la gestion de crise. La loi pour un nouveau pacte ferroviaire, adoptée en juin 2018, attribue cette compétence en totalité à SNCF Réseau à partir du 1er janvier 2020, ce qui permettra de gagner en efficacité.
Ensuite, comme vous le savez, le Gouvernement est particulièrement attentif à l’amélioration des lignes existantes.
La ligne Paris-Nevers-Clermont-Ferrand desservie par les trains d’équilibre du territoire, les TET, va bénéficier d’investissements significatifs.
À l’horizon de 2025, plus de 1, 1 milliard d’euros seront investis pour un plan d’action complet comprenant : le renouvellement de la totalité du matériel roulant, soit douze nouvelles rames, pour 350 millions d’euros entièrement financés par l’État, la remise à niveau de l’infrastructure pour 760 millions d’euros – dont 510 millions pour le renouvellement de la voie, 160 millions pour la signalisation, 70 millions pour les ouvrages d’art et 20 millions pour les caténaires –, financés intégralement par SNCF Réseau, et des opérations ciblées de modernisation et de performance devant faire l’objet de priorisation en lien avec les collectivités locales.
En outre, depuis le 1er février 2019, tous les trains proposent le wifi aux voyageurs. Cela représente un investissement d’environ 3, 2 millions d’euros. C’est la première ligne TET à déployer ce service, avec un retour très positif.
L’ensemble de ces travaux de régénération et de modernisation a pour principal objectif d’améliorer la fiabilité, la régularité et la robustesse de la ligne pour permettre un parcours d’une heure et cinquante-cinq minutes entre Paris et Nevers et pour améliorer le temps restant jusqu’à Clermont-Ferrand.