Monsieur le sénateur Cyril Pellevat, François de Rugy, qui ne peut être présent au Sénat ce matin, m’a chargée de vous répondre.
Vous souhaitez connaître nos intentions en matière d’amélioration de la qualité des bulletins de prévision des risques d’avalanche. Vous avez raison : l’enjeu est d’importance. Ainsi, lors de la dernière saison hivernale, soixante accidents d’avalanche ont été recensés, ayant entraîné le décès de treize personnes. Encore s’est-il agi d’une saison peu accidentogène : entre 2010 et 2018, les avalanches ont causé en moyenne trente décès par saison dans notre pays.
Météo France diffuse quotidiennement en saison hivernale des bulletins d’estimation des risques d’avalanche fournissant une information sur l’état du manteau neigeux et des risques. Ces bulletins, diffusés sur le site internet et l’application mobile de Météo France, sont produits à l’échelle de trente-six massifs pour les Alpes, les Pyrénées et la Corse.
Pour chaque massif, en complément de l’indice chiffré du risque d’avalanche, le bulletin contient des informations synthétiques sur la nature du risque attendu – départ spontané ou déclenchement par des skieurs potentiels – et sur la localisation des pentes les plus dangereuses. Ainsi, pour le département de la Haute-Savoie, trois bulletins sont diffusés, qui fournissent une information précise sur l’état du manteau neigeux et le risque d’avalanche dans les massifs du Mont-Blanc, des Aravis et du Chablais.
Ces bulletins sont rédigés par Météo France avec la contribution des observateurs du réseau nivo-météorologique et en partenariat avec l’Association nationale des maires des stations de montagne, Domaines skiables de France et l’Association nationale des directeurs de pistes et de la sécurité de stations de sports d’hiver.
Compte tenu des révolutions technologiques en cours, conduisant à multiplier les possibilités de recueil et de transmission d’informations tirées de sources nouvelles, nous avons demandé à Météo France d’engager, en concertation avec les partenaires déjà cités, mais également avec l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches, le Système national d’observation des sports de montagne, le Syndicat national des guides de montagnes, le Syndicat des moniteurs de ski et les représentants des usagers, une réflexion en vue d’accroître le partage d’informations avec les acteurs de terrain. À cet effet, un plan d’actions pour animer et pérenniser le réseau d’observateurs nivo-météorologistes sera établi d’ici à la fin de l’année.