Madame la secrétaire d’État, j’attire l’attention de M. le ministre d’État sur le projet Bel Coster. Lancé par la Confédération helvétique, ce projet d’exploitation de neuf éoliennes est situé à la frontière de la commune de Jougne, en France, et de la commune de Ballaigues, en Suisse.
Ce projet a été identifié comme susceptible d’avoir des incidences notables sur le territoire français, dans la mesure où il se situe sur le périmètre de la source des Bonnes Eaux, une source existentielle pour la collectivité française : elle alimente 1 875 habitants en eau potable. L’implantation d’éoliennes sur ce sol karstique détériorerait durablement le périmètre fragile de la source. C’est pourquoi les élus et les habitants, ainsi que le préfet du Doubs, ont tous émis un avis défavorable sur ce projet.
Si chacun est convaincu de la nécessité d’encourager les énergies renouvelables, le développement actuel de ce parc éolien suscite trop de risques, qu’il importe de mesurer. Force est de constater, dans ce cas précis, que le projet n’est pas respectueux de la biodiversité.
Laisser faire un tel projet, ce serait prendre le risque de priver 1 875 habitants de leur alimentation en eau potable, donc de la vie. Il est nécessaire d’en prendre conscience et d’agir. L’eau constitue l’un des éléments principaux de la sauvegarde écologique : la transition écologique ne doit pas se faire à son détriment !
Aussi, madame la secrétaire d’État, je vous remercie de bien vouloir, dans l’esprit de la bonne coopération transfrontalière entre nos deux pays et en application des engagements pris dans le cadre de la convention d’Espoo, tenir compte du rejet de ce projet par les élus et la population locale.