Monsieur le sénateur, il n’est pas question de fermer la moitié des commissariats du département dans lequel vous êtes élu. Il ne faut pas croire les rumeurs !
En revanche, on peut penser qu’il est plus efficace d’avoir une organisation permettant d’accroître le nombre de policiers présents dans la rue, de jour comme de nuit, plutôt que dans des bureaux, certes ouverts.
C’est toute la philosophie qui doit guider nos travaux.
Je voudrais vous rappeler qu’une politique nationale de recrutement de policiers et de gendarmes est menée depuis 2015 : dans votre département, comme sur l’ensemble de la plaque parisienne, comme sur l’ensemble du territoire. Le Gouvernement s’est engagé à recruter 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, pour mieux sécuriser notre pays, après que les effectifs ont connu une hémorragie de 12 000 suppressions d’emplois durant le quinquennat 2007-2012.
Pour autant, il faut le constater, le volume de tâches administratives qui, impliquant une présence physique, monopolisent du temps d’action de nos policiers est trop important, les empêchant de ce fait de se trouver là où ils devraient être, c’est-à-dire sur le terrain.
En se fondant sur le constat d’une faible activité du commissariat de Puteaux durant la nuit – seulement 9 % des plaintes sont reçues entre 21 heures et 6 heures du matin –, il est effectivement proposé de ne plus ouvrir le commissariat sur cette plage horaire, afin – je rappelle qu’aucune réduction d’effectif n’est prévue – que les policiers puissent être mobiles sur l’ensemble du territoire, particulièrement sur la zone de La Défense.
La fusion se traduira par un effectif disponible de 135 agents, qui offrira une capacité opérationnelle pour mener à bien des patrouilles : on devrait par exemple pouvoir en équiper au minimum deux, en journée, sur le secteur de Puteaux-La Défense, et deux ou trois, la nuit, sur le même secteur.
Parallèlement, nous pourrons rationaliser les effectifs dédiés aux fonctions supports, lesquelles, pour être essentielles au quotidien, n’interviennent pas directement dans l’offre de sécurité que nous devons aux habitants que vous représentez.
Cela rend indispensable, en plus, que nous améliorions l’organisation de la chaîne hiérarchique sur ce territoire : les limites communales ne sont connues que des maires ; elles ne le sont pas des habitants, et encore moins des voyous !
Donc, monsieur le sénateur, le commissariat de Puteaux pourra accueillir du public sur une large plage horaire, qui reste encore à déterminer.
Je vais demander au directeur départemental de la police de vous contacter pour vous rassurer sur la question, vous confirmer que le commissariat restera bien ouvert et que nous chercherons la meilleure organisation pour l’accueil sur ce site. Il y aura bien un pôle d’accueil du public pour recevoir les plaintes, avec des effectifs de la brigade des délégations et des enquêtes de proximité. Ainsi, la présence policière sera assurée dans les bureaux quand c’est nécessaire, et dans la rue l’essentiel du temps.