Je souhaite attirer l’attention du Gouvernement, monsieur le secrétaire d’État, sur les difficultés d’accès au soin des habitants de la région Centre-Val de Loire, territoire qui détient le triste record de la plus faible densité médicale. De nombreux citoyens et élus se sont récemment émus du fait que leur région soit exclue de l’augmentation du numerus clausus dans les facultés de médecine à la rentrée de 2019.
La suppression du numerus clausus à la rentrée de 2020 constitue un pas important dans la lutte contre la désertification médicale. Il est toutefois regrettable que l’augmentation de ce numerus clausus prévue dès 2019 dans les facultés de médecine ne touche pas prioritairement les territoires en ayant le plus besoin. À l’heure actuelle, seulement 2, 74 % du numerus clausus national est attribué aux facultés de médecine de la région, alors que celle-ci représente 3, 83 % de la population française.
En mai 2019, le Premier ministre a annoncé l’ouverture de places d’internat supplémentaires dans la région. Il s’agit là d’une mesure de bon sens, car la majorité des jeunes médecins s’installent dans la région où ils ont obtenu leur diplôme.
Certes, une augmentation du numerus clausus ne produit des effets qu’à moyen terme, du fait de la durée des études médicales. Mais, dans une situation de désertification aussi critique, toute amélioration – même modeste – est bonne à prendre. Au vu de ces éléments, il me semblerait juste que la région la plus touchée par les déserts médicaux bénéficie également de l’augmentation de numerus clausus prévue à la rentrée de 2019.