Monsieur le secrétaire d’État, la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l’AP-HP, a l’intention de réduire de 30 % à 50 % le nombre de lits au sein des unités de soins de longue durée, les USLD, d’ici à 2024, soit plus de 1 000 lits en Île-de-France.
Dans mon département, le Val-de-Marne, il est prévu 44 % de lits en moins, soit 150 lits en moins pour l’hôpital Émile-Roux de Limeil-Brévannes, en lutte pour protester contre ces suppressions.
D’autres établissements qui accueillent des personnes âgées, comme l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif ou l’hôpital Charles-Foix d’Ivry-sur-Seine, subiront également ce plan de restructuration drastique mené sans aucune concertation.
C’est grave pour les patients, mais également pour les professionnels, car comment ignorer les conséquences en termes d’emploi ? Une assemblée générale réunissant notamment les organisations syndicales de la filière gérontologie, qui a eu lieu le 4 juillet dernier, demande l’arrêt de toutes ces fermetures.
Élus, patients et syndicalistes sont donc légitimement inquiets, d’autant que l’agence régionale de santé Île-de-France préconisait, elle, en 2018, une augmentation du nombre d’USLD.
La direction de l’AP-HP affirme compenser ces fermetures avec la création de futurs Ehpad. Mais, comme le sait Mme la ministre Agnès Buzyn, ces deux types de structure ont des vocations différentes et ne répondent pas aux mêmes besoins.
Ma question est donc simple : entendez-vous, en liaison avec le directeur de l’AP-HP, décréter un moratoire sur toutes ces suppressions de lit tant qu’un projet régional gériatrique ne sera pas élaboré, département par département, sur toute la filière ?