Comme je l’ai indiqué lors de la discussion générale, je m’étonne du grand écart entre, d’une part, les annonces à long terme qui sont faites, c’est-à-dire la volonté apparente de modifier notre mix énergétique de manière très significative et, d’autre part, l’absence de concrétisation d’actions opérationnelles. Je ne saurais dire aujourd’hui, par exemple, si notre pays a une vraie stratégie, une stratégie cohérente en termes de transition énergétique.
Si la France apparaît comme un très bon élève dans le bilan mondial des émissions de CO2, elle le doit, qu’on le veuille ou non, à sa production d’électricité d’origine nucléaire. Je salue à ce titre le choix du Gouvernement de reporter à 2035, de dix ans donc, l’objectif fixant à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité.
Pour prendre un autre exemple, le plan Hydrogène annoncé l’été dernier par l’un des précédents ministres de l’écologie, Nicolas Hulot, ne permet pas de donner du souffle à la filière, tant les crédits annoncés ont été trop largement ventilés, comme les acteurs de cette filière nous le répètent. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres des nombreux manquements de ce texte, qu’il soit question d’hydroélectricité, d’éolien, de biogaz ou encore de méthanisation.
Souhaitons vraiment – c’est le vœu que je formule – que nous puissions avoir prochainement un débat approfondi sur ces différents sujets.