L’hydroélectricité représente 12 % de la production électrique totale, ce qui en fait la principale source d’énergie renouvelable. Elle emploie 25 000 personnes et réalise 1, 5 milliard d’euros de recettes.
Soit les concessions pourront être confiées au privé, soit nous recréons une régie nationale : je suis heureux de vous avoir entendue envisager ce second scénario, madame la secrétaire d’État. En ce qui nous concerne, nous sommes, au groupe CRCE, plutôt partisans de la seconde option ! Pour lever tout doute, nous proposons de préciser que sera encouragée la production d’énergie hydraulique « sous maîtrise publique ».
Si vous voulez développer les énergies renouvelables, il va falloir des capacités de stockage. À ce jour, il n’y a pas mieux, sur ce plan, que les barrages hydroélectriques. Ils jouent en outre un rôle important pour l’approvisionnement en eau de l’agriculture, le refroidissement de nos centrales nucléaires, et donc leur sûreté. Pour ces différents motifs, il convient que les barrages restent placés sous maîtrise publique.
Vous dites que les barrages resteront propriété de l’État ; certes, mais les recettes – 1, 5 milliard d’euros – iront au secteur privé ! Par ailleurs, qui nous dit que l’État pourra racheter quand la concession arrivera à échéance, au bout de trente ou quarante ans ? Le prix sera alors extrêmement élevé, dès lors que les énergies renouvelables se seront entre-temps largement développées. Par conséquent, maintenons les barrages sous maîtrise publique !