Intervention de Emmanuelle Wargon

Réunion du 16 juillet 2019 à 21h30
Énergie et climat — Article 1er

Emmanuelle Wargon :

Je partage une partie des préoccupations exprimées au travers de ces amendements. Ce sont en effet les premières années de la trajectoire qui sont les plus importantes. Pour être en mesure d’atteindre des objectifs à l’horizon 2050, il faut faire preuve d’efficacité et parvenir à vraiment enclencher les efforts d’économie et de réduction de consommation dans les années qui viennent.

M. le rapporteur l’a rappelé, la PPE prévoit déjà des jalons en 2023 et 2028, et la nouvelle loi de programmation en fixera également tous les cinq ans. Il ne me semble donc pas nécessaire de poser des jalons complémentaires d’ici à 2030.

Par ailleurs, le projet de loi fixe un objectif de réduction de 20 % de la consommation énergétique en 2030. Cet objectif est en réalité déjà extrêmement ambitieux ; l’atteindre nécessitera de mobiliser toutes les politiques publiques dont nous parlions précédemment – rénovation thermique du bâtiment, décarbonation de la production d’électricité, politiques industrielle, de transport et agricole. Il ne paraît ni réaliste ni raisonnable de rehausser cet objectif à 22 % ou à 25 % en 2030. Il nous faut déjà nous mettre en situation d’atteindre à cette échéance l’objectif de réduction de 20 %, lequel, encore une fois, est compatible avec l’accord de Paris, comme l’a redit récemment le Haut Conseil pour le climat.

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