Il est clair que la rénovation thermique des bâtiments est l’un des leviers majeurs qui nous permettront d’atteindre nos objectifs en matière de réduction de la consommation d’énergie, et donc la neutralité carbone en 2050. Nous devons accélérer la rénovation des logements, car le rythme actuel, de l’ordre de 350 000 rénovations par an, n’est pas suffisant.
Il est également clair que le Gouvernement partage l’objectif de cibler les aides majoritairement sur les ménages modestes.
Néanmoins, il me semble que la rédaction issue de la loi de 2015, qui comporte l’adverbe « majoritairement », est la bonne. En effet, retenir les termes « en priorité » pourrait donner à penser que l’on délaisse les autres ménages ou que l’on crée une forme de droit de priorité qui ne serait pas complètement maîtrisée. Je ne suis donc pas favorable à cette partie de l’amendement.
Pour ce qui concerne l’objectif intermédiaire, la loi et la PPE sous-jacente fixent des objectifs de consommation et des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le nombre de rénovations de logements est un levier qui permettra d’atteindre ces objectifs. Nous allons d’abord nous efforcer d’atteindre le palier initial, fixé à 500 000 rénovations, avant d’accélérer. Tel est l’objet du travail que je mène avec Julien Denormandie en vue de simplifier les dispositifs, de fusionner les aides et d’en améliorer la distribution. À ce stade, il ne me semble pas possible de se fixer un objectif intermédiaire d’un million de logements rénovés d’ici à 2022.
Je demande donc le retrait de l’amendement ; à défaut, l’avis sera défavorable.