Les incidents du soir prolongent des incidents de même nature survenus quelques jours auparavant et quelques mois plus tôt. Ils se renouvellent sans que nous soyons en mesure de faire régner l’ordre ni de rassurer la population, malgré la mobilisation d’un dispositif important, que vous venez, monsieur le secrétaire d’État, d’évoquer.
Dans un État de droit, je m’interroge sur notre capacité à faire respecter les lois, à contenir ces déferlements de haine, à protéger, tout simplement, les personnes et les biens. À vouloir prendre trop de précautions, nous acceptons l’inacceptable, en ouvrant grand le champ à de dangereux amalgames ; et nous prenons de bien grands risques en poussant l’électorat modéré vers les extrêmes.
De manière globale, qu’avons-nous raté collectivement pour engendrer de tels déferlements de haine à l’égard de la France et de ses symboles ?