Ma question s’adresse à M. le ministre de l’action et des comptes publics, ainsi qu’à M. le secrétaire d’État chargé du numérique, parmi d’autres !
Les contours du lancement de la 5G se précisent. L’attribution des fréquences devrait avoir lieu avant la fin de l’année. Bercy peut apprécier, puisque la cession des fréquences devrait lui rapporter entre 3 et 5 milliards d’euros.
Cependant, monsieur le ministre, vous êtes face à un choix : soit tirer le maximum de profits pour l’État, soit imposer aux opérateurs des investissements permettant de couvrir rapidement l’ensemble du territoire, même le plus éloigné. Pour ce faire, il convient de baisser les recettes.
Selon le choix qui sera fait, les déserts numériques en France s’accentueront ou reculeront. L’État a-t-il la volonté, monsieur le ministre, de faire de l’aménagement du territoire une priorité ?
Malgré un discours qui se veut rassurant, il semble que l’État ait aujourd’hui choisi de privilégier les recettes. En 2025, deux tiers de la population seraient couverts, ce qui veut dire qu’un tiers ne le serait pas ! La fracture numérique va encore se creuser.
Il ne faut pas renouveler les erreurs du passé. Le déploiement de la 4G avait privilégié les villes. N’oublions pas nos territoires ruraux ! Avec une recette aussi élevée que celle que vous escomptez, l’histoire risque malheureusement de se répéter.
Êtes-vous prêt, monsieur le ministre, à renoncer à ces recettes pour permettre aux opérateurs, au travers d’un cahier des charges très exigeant, d’investir et de consacrer ces sommes à la disparition rapide et totale dans notre pays de la fracture numérique, qui alimente la fracture territoriale ?