En prenant la responsabilité de cet institut, j'ai souhaité travailler sur un rapprochement avec le CEA sur nos sujets. Les objets ne sont pas exactement les mêmes. En matière nucléaire, le CEA se positionne plutôt en appui des industriels et du développement. L'IRSN se concentre plus sur la sûreté et la sécurité. Cela étant, nous avons beaucoup de sujets communs. Par exemple, la photo de couverture de l'accident que je vous ai montrée est tout aussi utile pour les industriels que pour l'IRSN.
Nous avons engagé ce rapprochement de plusieurs manières. Ainsi, nous avons créé un groupe de travail commun pour optimiser le fonctionnement des réacteurs CABRI et RJH. Sur la radiobiologie et la radioprotection, nous avons engagé un processus pour générer des collaborations de manière très simple. Les deux organismes ont dégagé à cette fin un petit budget, charge aux équipes de l'IRSN et du CEA de trouver des sujets communs pour obtenir des crédits. Et ça marche ! Le premier appel à projets a été lancé voici un an, et nous allons en lancer un deuxième. C'est une vraie volonté, notamment pour la bonne utilisation des deniers publics.
Par ailleurs, le CEA et l'IRSN rassemblent une bonne partie des compétences en radiobiologie, au-delà de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), de l'Institut national du cancer (INCa), et même des sociétés savantes professionnelles, comme la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Nous menons des travaux sur ce sujet. Nous venons de répondre ensemble à un appel d'offres de l'INCa. Il existe donc une vraie volonté de travailler en commun, quand les sujets le permettent.