Merci à la présidente et au rapporteur. Ce rapport arrive au bon moment, alors que l'examen de la loi d'orientation des mobilités se poursuit. J'avoue que par principe, j'étais plutôt opposé à la gratuité. Les mobilités sont à mes yeux un besoin du quotidien ayant vocation à être financé par les usagers, au même titre que la restauration ou la piscine municipale. Cependant, j'étais prêt à me laisser convaincre, s'il était démontré que la gratuité résoudrait les problèmes.
J'ai donc deux raisons de ne pas être favorable à ce rapport, qui au demeurant ne reflète pas entièrement le contenu de nos auditions. D'abord, la gratuité résoudra-t-elle la question du transport des citoyens les plus fragiles ? Non, car les collectivités ont déjà des politiques spécifiques en direction de ces publics. Ensuite, la gratuité assurerait-elle un report modal suffisant de la voiture vers le transport collectif ? Non, d'après ce que j'ai retenu des auditions. Le report modal se fait avant tout depuis le vélo ou la marche à pied.
La réponse à ces deux questions étant négative, nous ne pouvons considérer la gratuité comme une solution idéale. C'est pourtant ce vers quoi tend le rapport, qui n'est pas aussi impartial que je ne l'imaginais. Je ne le voterai pas, et ce sera sans doute la position de mon groupe.