Avant de passer la parole au président du conseil départemental qui vient d'arriver, je vais rappeler le cadre de ce déplacement. Nous venons ici à Mâcon, comme nous le faisons parfois dans d'autres départements à travers les travaux de la délégation, pour vous auditionner et saisir très concrètement la manière dont vous percevez les rigidités des différentes récentes réformes territoriales.
Autant nous ne sommes pas favorables à une instabilité législative que personne ne souhaite, autant à partir du moment où le Gouvernement, le Président de la République évoquent de possibles ajustements - que nous-mêmes demandions dans nos différents travaux depuis un certain temps déjà, toutes sensibilités politiques confondues -, nous voulons confronter notre expertise sur le diagnostic sur ce qui se digère tant bien que mal et ce qui reste à faire.
Nous sommes dans un monde où il y a quelques années il était question supprimer le département ; nous nous souvenons encore des paroles de Manuel Valls à l'époque. Moi qui n'ai pas, à titre personnel, une fibre départementaliste, je fais partie des gens qui à un moment ou à un autre se sont posé la question de la place du département dans ce mille-feuille. Mais je fais aussi partie de ceux qui pensent que le département a encore sa place dans le dispositif, en tant qu'échelon de proximité pour un certain nombre de compétences, qu'elles soient de nature sociale au sens large, de SDIS ou autre voire de compétences encore plus spécialisées.