J'essaie de partir de l'axiome que nous partageons, à savoir l'efficience de l'action publique, c'est-à-dire permettre que les questions soient réglées au niveau le plus pertinent et le plus réactif. Cela pose aussi la question de l'État qui nous demande de nous réformer mais qui devrait aussi examiner son champ de compétences.
On voit bien que la France est une mosaïque de territoires, comme vous l'avez dit. Concernant l'espace départemental, si nous voulons avoir de l'efficacité et de l'articulation dans l'action publique, je suis intellectuellement favorable à ce que les départements ne soient plus basés sur des cantons mais qu'ils soient une sorte de parlement des intercommunalités. Cela encouragerait la solidarité entre les territoires et permettrait une complémentarité d'action.
Je serai favorable à une forme de territorialisation de l'action publique à l'échelle régionale et non pas au niveau du conseil régional. Il faut que nous puissions décider au niveau de la région de qui peut faire quoi. Nous devons tailler un habit sur mesure et il doit descendre au niveau territorial. Vous avez un besoin très fort de département et je l'entends. D'autres territoires nous disent que le département n'est pas l'échelon de prédilection.