Je pense que nous avons plutôt une bonne coopération. En tant que président de département, mon rôle n'est pas de dire aux communes et aux intercommunalités ce qu'elles doivent faire ; nous essayons de travailler en bonne intelligence. Sur le champ social, nous allons renforcer certains secteurs, notamment sur les agglomérations du fait des évolutions de la vie.
Tout ceci s'effectue en pleine coordination avec les différents services, des villes comme des intercommunalités. Mon seul problème tient à la désorganisation de certains territoires sur le champ social. J'en parle d'autant plus librement qu'un de ces territoires est celui où j'habite. Je dialoguais récemment avec une communauté de communes dotée de la compétence sociale. Lors de la fusion, je pensais que l'intercommunalité, avec ses services, allait pouvoir en faire davantage, par exemple en aidant les petits villages. Mais le service social à l'échelle intercommunale a disparu et est revenu à l'échelon communal. Voilà qui constitue un problème pour le département : au lieu d'avoir un seul interlocuteur, j'en ai 45 !
Ce n'est pas une critique à l'égard des élus locaux, mais dans les territoires assez ruraux tels que la Saône-et-Loire, on pourrait être plus efficace dans certains secteurs.