Les deux sont conjugables. Aujourd'hui, l'équité n'existe pas, ou a en tout cas disparu. À partir du moment où, dans mon département, une partie de la population n'a pas accès aux médecins généralistes, aux transports en commun, à la politique d'hébergement comme d'autres territoires l'ont, cela n'existe plus. Si j'ai écrit au Premier ministre età la ministre de la Santé pour leur demander de m'accorder leur confiance comme pour les médecins, c'est parce que je crois à l'expérimentation. Aujourd'hui, 40 médecins sont déjà venus et 20 viendront compléter ce dispositif.
Ma demande d'assurer la gestion des EHPAD à l'échelle départementale ne se limite en fait pas aux seuls EHPAD ; il s'agit, derrière, de toute la politique du maintien à domicile. Sur notre territoire, nous ne serons plus en capacité dans 3 ans de l'assurer, notamment à cause du vieillissement du personnel. Aujourd'hui, je pourrais aider financièrement les associations qui travaillent sur ce sujet, mais je ne peux pas le faire au risque de dépasser les dépenses de fonctionnement. On me dit d'aller négocier avec le préfet. Je demande simplement une liberté encadrée. Chaque territoire a ses problèmes et l'État doit veiller à l'équité.