Je vous remercie. Merci à tous les intervenants pour leurs présentations. J'aurai quelques remarques à ajouter.
J'ai été maire durant trente-cinq ans. Au sein de notre intercommunalité, nous avions cinq églises, dont une était classée monument historique. Nous avons été obligés d'engager un financement de 3 millions d'euros, ce qui est considérable pour un territoire ne comptant que 1 300 habitants. Par conséquent, ce financement s'est étalé sur la durée.
Nous venons d'obtenir le classement d'un arbre remarquable. Nous sommes actuellement engagés pour que l'un de nos villages soit labellisé Cité de caractère.
Selon moi, le cadre communal est très étroit pour traiter le sujet du patrimoine, d'autant plus qu'il fait partie des sujets partagés entre plusieurs niveaux de compétence. Il est donc nécessaire que des efforts soient réalisés afin de clarifier le cadre juridique et lui permettre d'être élargi au-delà de la commune.
À l'heure actuelle, les maires sont confrontés à des situations très complexes qui ne permettent pas de valoriser le patrimoine. Ils ont réellement besoin de l'intervention des Architectes des Bâtiments de France pour les accompagner. À titre personnel, je me suis énormément servi de cette collaboration.
Pour autant, j'ai parfois constaté une certaine instabilité dans les prises de position entre les Architectes des Bâtiments de France à l'origine de conflits lorsqu'un nouvel interlocuteur adopte une vision différente de celle de son prédécesseur. Il me semble donc nécessaire que les Architectes des Bâtiments de France s'inscrivent plus dans le temps long.