Je vous remercie de cet exposé liminaire particulièrement bien charpenté.
Je m'associe à l'appel du pied de M. le président de la commission concernant le rôle déterminant que pourrait avoir la présidence finlandaise dans le développement de l'alternance au sein de l'Union européenne, singulièrement dans notre pays. En matière d'alternance, nous n'avons pas de tradition. Encore que je suis l'élu d'une région, l'Alsace, dont la tradition dans ce domaine est plus forte. Nous venons de voter une loi sur l'école après avoir beaucoup débattu, voilà quelques mois, sur l'apprentissage, mais il manque une impulsion politique, qui doit dépasser les limites de la France. Les actions menées en Finlande pourraient servir de modèle.
Deuxième sujet : les migrations et la lutte contre le terrorisme. En tant que président du groupe d'amitié France-Afrique de l'Ouest, j'atteste que ces pays souhaitent une intervention forte de l'Union européenne. La France est au premier rang dans la lutte contre le terrorisme dans cette région du monde et des pays comme le Mali et le Burkina Faso, qui jouent le rôle de verrou dans la lutte contre le terrorisme, sont bien dépourvus pour y faire face. Sans effort supplémentaire en particulier de la part de l'Union européenne, nous courons à la catastrophe. Ces pays vont « exploser » et la gangrène se propagera dans les pays de la bande côtière africaine - Bénin, Ghana, Togo.
L'Union européenne n'a pas encore saisi l'importance de ce problème qui est en lien direct avec les phénomènes migratoires.