Aujourd'hui, l'axe de production industrielle se déplace de façon inexorable vers l'Orient. Quand on voit les prévisions démographiques mondiales, les atouts climatiques et hydrologiques de l'Europe, il faut absolument jouer la carte d'une agriculture forte. Les agriculteurs français et européens sont inquiets à l'idée de la ratification de l'Accord économique et commercial global (CETA) et, surtout, de l'accord avec le Marché commun du Sud (Mercosur). S'ils comprennent l'intérêt d'échanger avec le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, il faut trouver un juste milieu entre le libre-échange total et le protectionnisme. Les normes techniques, sanitaires, environnementales en vigueur dans ces pays ne correspondent pas à celles qui prévalent en Europe. Dans le cadre du CETA, le Canada a pris des engagements forts en matière de qualité de production. Soyons vigilants sur l'accord avec le Mercosur, car on ne saurait imposer à notre agriculture une concurrence avec des pays qui utilisent des produits interdits chez nous.