La question de l'organisation d'Internet est transversale et occuperait facilement plusieurs thèses.
Elle renvoie d'abord à l'idée que la technologie n'est pas neutre. Ainsi, la conception technologique d'Internet induit des choix dans son utilisation. Le fait de choisir une technologie centrée ou acentrée a effectivement des conséquences réelles. Dans les années 90, la technologie choisie pour le web - l'hyperlien qui permet en un seul « clic » d'être redirigé vers d'autres ressources- a été acentrée.
Par ailleurs, il convient de distinguer le capitalisme et le libéralisme. Le libéralisme est un préalable incontournable lorsqu'une société aspire à la transparence de l'information. C'est dans ce contexte libéral que le droit de la concurrence a pu naître et se développer. Notre association considère que l'interopérabilité aurait pour effet positif la conservation de cette transparence. Elle permettrait d'assurer à chaque utilisateur une réelle liberté de choix entre les opérateurs. Il me semble donc que nos propositions ne sont pas du tout opposées au libéralisme. Bien au contraire, elles apportent une dose de liberté plus élevée.
La réunion est close à 16 h 30.
Ce point de l'ordre du jour a fait l'objet d'une captation vidéo qui est disponible en ligne sur le site du Sénat.