En Loire-Atlantique, 600 migrants arrivent chaque mois, pour une capacité d'accueil de 5 000 places, très largement employée. Les difficultés sont de plus en plus sensibles. Nous sommes l'un des départements, l'une des régions, les plus touchés. Quelles que soient les statistiques que vous présentez, les migrants en provenance de la corne de l'Afrique sont de plus en plus nombreux, le taux d'absentéisme à la préfecture est important et les agents démoralisés ; la situation est très compliquée à gérer.
La flotte maritime de Sophia a disparu, la flotte aérienne est très faible et dans l'ensemble méditerranéen, la zone Libye-Italie est une toute petite part ! La formation des garde-côtes libyens ne répond pas, loin s'en faut, à la totalité du défi. Moins de moyens, moins d'actions : Si Sophia donne de bons résultats, alors il faut absolument élargir sa mission, on ne peut rester dans l'expectative et se flatter des résultats obtenus. Dans le cadre de la PESD, lors de la prochaine réunion interparlementaire, quelle question poser, selon vous, à nos partenaires européens, afin que les sujets clés soient au centre des réflexions ? Il faut mettre en avant les dysfonctionnements, s'il y en a, car on ne peut se contenter de la situation existante : elle n'est pas satisfaisante.